Que savons-nous vraiment de nos proches? C’est la question que se pose Anton, professeur de lettres et d’histoire, en voyant une photo un peu floue dans le journal local où il croit reconnaître un de ses anciens élèves. L’homme serait impliqué dans une affaire d’alerte à la bombe. Anton s’interroge, et se remémore le jeune et brillant Daniel. Le lycéen avec qui il avait noué une relation très particulière pendant tout un été, dix ans plus tôt, aurait-il pu devenir un dangereux terroriste?
Daniel était un élève avide de conseils de lecture, et Anton prenait plaisir à lui prêter des livres, puis à l’inviter chez lui dans une petite propriété qu’il possède au bord de la rivière. Dans ce lieu idyllique en dehors de la ville, la littérature et le théâtre, mais aussi la religion, leur offraient des sujets de discussion infinis. Dix ans plus tard, Anton ne retrouve aucune trace de Daniel. Il se souvient alors de ces moments un peu hors du temps, pleinement heureux, et repense à la signification de cette amitié inhabituelle, aussi bien pour son ancien élève que pour lui-même.
Dans une narration très dense et subtile, au charme mélancolique mais non dénuée de suspense, l’auteur autrichien nous plonge dans l’âme d’un homme en quête de sa propre vérité et nous offre un roman d’une puissance d’évocation exceptionnelle.